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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 15:38

Dans le débat sur la fonction de psychothérapeute, les réactions des uns (Freud est un menteur) et celles des autres (les praticiens des psychothérapies Cognitives Comportementalistes sont des dresseurs d’hommes...) nous renvoient aux conflits parent/enfant, aux rivalités fraternels... et nous fait oublier que celui qui veut légiférer la fonction de psychothérapeute va également lui  donner sa propre définition, ses règles, sa loi...quitte à dénaturer cette activité.

 

Rappelons les fondements de la psychothérapie

Ce praticien a fait un ‘‘travail sur soi’’. C’est à dire que pendant plusieurs années, il a cherché à analyser sa psyché et à comprendre les mécanismes de son inconscient. Cette cure de réflexion sur lui-même, lui a, entre autre, permis de développer une souplesse d’attitude et une écoute  "différenciante". Durant l’exercice de sa profession, il continue sa formation sous différentes formes : groupe de travail, réunions-débat, édition d’articles et de livres….
Ce praticien voit régulièrement un superviseur pour garder sa dissociation entre lui et le patient. Cette neutralité lui permet d’accompagner l’Autre dans son processus de changement. Car rappelons le, les psychothérapeutes ne font pas de diagnostic/traitement comme les médecins ou les psychiatres. Ils n’évaluent pas non plus la personnalité d'un patient par des tests comme les psychologues.

 

Comment envisager une guérison alors que
le souffrant n’est pas forcément malade ?

De formations diverses, les psychothérapeutes prennent soin de l’âme humaine dans tous
ses états. Ils donnent de la place à l’expression de la souffrance par la réflexion. De quels maux ces personnes souffrent-elles ? Deuils, séparations, divorce, chômage, maltraitance, échec scolaire, familles et adolescents en crise, les aléas de la vie viol… L'état voudrait-il répertorier ces expressions de souffrance dans le registre des pathologies ?

 

Pour nous psychothérapeutes, le travail sur soi, le transfert/contre transfert et la supervision sont  indissociables à cette fonction. Dans l'intérêt des patients, nous ne renoncerons pas à ces valeurs. Nous ne sommes pas des "Don Quichotte"  pour nous battre contre un État qui veut réquisitionner le nom de psychothérapeute... Désormais, appelez nous Psy. 

 

 

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